Semer les verdures asiatiques !
Publié par Joseph CHAUFFREY le
Les légumes qui nous viennent d’Asie sont nombreux. Généralement de la famille des Brassicacées comme le choux, le radis ou le navet, les verdures asiatiques produisent de belles feuilles qui peuvent être utilisées crues, cuites à l’étouffée ou sautées comme c’est souvent le cas dans la cuisine traditionnelle asiatique. Personnellement, c’est en salade que je les préfère.
Possédant des noms à sonorité asiatique, parfois intitulées moutardes japonaises dans les catalogues, nombreuses sont les variétés qui peuvent être testées au potager. En voici quelques-unes que j’ai testé et qui peuvent être consommées crues en salade (goût parfois prononcé mais jamais piquant) : moutarde douce Wild Garden, moutarde japonaise Mizuna Purple, moutarde japonaise Tokyo Bekana, Pak Choy nain (ou de Shanghai), et moutarde japonaise Yakina Savoy. J’ai acheté toutes ces semences chez Kokopelli.
Jean-Martin Fortier, un maraîcher Québécois produisant de nombreuses verdures asiatiques a quant à lui une préférence pour les variétés Tatsoi, Mizuna et Ruby Streaks. (pour plus d’informations consultez son livre Le jardinier maraîcher).
La récolte des verdures asiatiques s’effectue généralement feuille à feuille, au fur et à mesure des besoins, en coupant les tiges à leur base. Si la récolte est effectuée proprement, elles repousseront, permettant une deuxième récolte quelques semaines plus tard.
Elles peuvent être semées toute l’année, mais c’est en hiver qu’elles présentent le plus grand intérêt en raison de leur croissance rapide et de leur bonne résistance au froid. Elles supporteront aisément des températures de – 3 °C en extérieur, voir moins si elles sont protégées par un tunnel ou un simple voile de protection. Je les cultive pour ma part sous serre, durant tout l’hiver, et je les couvre d’un voile de forçage durant les nuit les plus froides. Cette double protection permet d’avoir une croissance bien plus rapide qu’en extérieur.
Pour la culture hivernale, semez les verdures en plaque de culture (ou en godet) de fin septembre à mi- octobre, repiquez-les 3 semaines plus tard (25 cm en tous sens), elles vous régaleront dès le mois de février si l’hiver est clément, mars ou avril en conditions plus rigoureuses.
Leur seul défaut est d’être un met de grand choix pour les chenilles et limaces. J’ai en particulier eu de nombreuses attaques de chenilles de noctuelles. Leur culture impose donc une surveillance régulière (y compris nocturne pour les noctuelles !) afin de ne pas voir sa récolte dépréciée. Cliquez sur le bouton modifier pour changer ce texte.