Semez en contenant !

Publié par Joseph CHAUFFREY le

Semis en contenants : avantages et inconvénients

Contrairement aux semis de pleine terre, réalisés à même le sol du potager, ceux en contenants démarrent leur croissance  « hors sol » et nécessitent alors une étape de repiquage.

Les contenants utilisés pour les semis peuvent être de différentes natures :

Les plaques de culture: ce sont des plaques en plastiques constituées d’alvéoles de quelques cm de profondeur. Certainement la méthode la plus efficace pour les semis hors sol. La petitesse des alvéoles limite la consommation de terreau et leur profondeur favorise l’enracinement des plantules. Point essentiel à vérifier lors de l’achat, la taille du trou sous l’alvéole qui doit permettre le passage d’un doigt pour faciliter le démoulage des mottes. Les plaques de bonne qualité sont parfois vendues avec une  « plaque de démoulage » adaptée, mais souvent onéreuse et peu pratique lorsqu’il s’agit de ne démouler que quelques mottes sur la plaque. Vous trouverez par exemple des plaques de qualité sur ce site Internet : http://www.magellan-bio.fr/produit_plaque-de-culture-rigide-24-trous-314-4766.html#5180

Le modèle à 104 alvéoles (alvéoles de profondeur 46 mm et diamètre 30 mm) est idéal pour la majorité des semis. La plaque étant très grande, il peut être pratique de la recouper en plusieurs morceaux.

Les godets plastiques. Economiques mais leur contenance importante nécessite de grandes quantités de terreau. Le godet ne se justifie que pour les semis de grosses graines ou lorsque la plantule est amenée à patienter longtemps avant le repiquage. Dans ce cas, choisir des godets d’au moins 8 cm de hauteur.

Les terrines: Caisses en bois ou plastique, d’environ 15 cm de profondeur et percées de trous pour le drainage. Elles permettent un gain de place mais cette pratique nécessite de repiquer les plantules à racines nues, opération plus fastidieuse que le repiquage de mottes en raison de la nécessité d’effectuer un pralinage des racines et d’habiller les plants (c’est à dire supprimer environ 1/3 de leur feuillage).

Les contenants maison: pots de yaourt, boites à œufs…d’innombrables possibilités plus ou moins pratiques.

Le jardinier aura également le choix de se passer de contenant en utilisant un « presse mottes ». Les mottes sont des cubes de terreau pressés par un outil. Il suffit ensuite de disposer les mottes sur un plateau et d’y effectuer les semis. Cette technique supprime l’étape de démoulage mais nécessite un terreau spécial. Par ailleurs, les mottes se dessèchent plus vite que dans des alvéoles plastiques. Différents modèles existent, de 1 à 8 mottes généralement. 

https://www.magellan-bio.fr/la-boutique-semis/3806-plaque-de-culture.html  

Les semis réalisés en contenant y restent en général 20 à 30 jours. Pour l’arrosage des plaques de culture ou des godets, il convient de les placer sur un plateau et de le remplir d’eau. Attendre que l’eau remonte par capillarité jusqu’en haut de la motte, puis vider l’excès d’eau. L’arrosage peut éventuellement s’effectuer par aspersion de la motte en surface, mais il faut alors être vigilant à ne pas déplacer les graines fraîchement semées.

Pratiquer le semi hors sol permet  :

– D’allonger la saison de culture : Les semis peuvent être démarrés au chaud dès février, à une période ou les semis en pleine terre seraient impossibles.

D’accélérer les rotations au potager : Les semis sont réalisés alors que les cultures en place terminent leur croissance. Ce sont ainsi plusieurs semaines de production qui peuvent être gagnées chaque année.

De contrôler les conditions de germination et de croissance. Il est plus facile de surveiller quotidiennement ses semis réunis en un même lieu que dispersés au jardin.De supprimer les  seuls les plus beaux plants sont repiqués et les alvéoles non germées sont écartées.

– De conserver le paillage permanent au potager. Les jeunes plants peuvent être facilement repiqués au travers du épais paillage alors que le semi direct est difficile à réaliser dans ces conditions.

– De devancer les « mauvaises herbes ». Repiqués au stade 4 feuilles, les jeunes plants auront environ 1 mois d’avance sur les « mauvaises herbes » voisines.

Cette technique de semis n’est en revanche pas pertinente pour les carottes (qui ne peuvent développer correctement leur racine) ainsi que pour les radis, pois et haricots pour lesquels l’étape de repiquage deviendrait fastidieuse (les premiers semis de pois peuvent néanmoins être réalisés en godet en tout début de saison, si la terre n’est pas encore suffisamment réchauffée et ressuyée).

Même si les semis « hors sol » présentent de nombreux avantages, il faut toutefois noter que cette technique est plus chronophage que les semis en pleine terre. A l’étape du semis s’ajoute en effet celle du repiquage. Mais la qualité des récoltes obtenues en vaut souvent la peine.

Catégories : Conseils au jardin

3 commentaires

Nicolas · 27 décembre 2018 à 11 h 39 min

Bonjour Joseph

pourriez-vous nous préciser comment les plaques de semis ont été découpées ?
vous n’utilisez que les 104 alvéoles ou vous avez aussi d’autres plaques ?

merci d’avance

    Joseph CHAUFFREY · 2 janvier 2019 à 16 h 43 min

    Bonjour Nicolas,

    J’ai découpé les plaques à l’aide d’une scie à métaux. Cela marche très bien. Quant à la taille des alvéoles, en effet, je n’utilise que le modèle à 104 alvéoles. Pour les graines de grosses taille, j’utilise de simples godets en plastique noir (godets les plus classiques).

    Bonne soirée à vous,

Lavandine · 27 mai 2019 à 23 h 00 min

Oui semer en godets permet d’avoir des plantes robustes plus rapidement. D’après les photos je constate quand même que vous avez une bonne « surface de serre » et châssis ce qui est tout de même intéressant en jardinage, et plus adapté que le simple rebord de fenêtre plus ou moins éclairé.

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